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Karl Marx ✆ Artonfix
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Gilles Denigot
Pas facile de donner une opinion sur ce texte de
Jean-François Caron qui part du principe que ce qu’il nomme la valeur ajoutée
donne plus au capital qu’aux salariés. En effet, comment ne pas être d’accord
avec ce titre où chacun croit qu’il est dépossédé par « das Kapital », sorte de parasite insaisissable où des
actionnaires invisibles prennent, prennent et prennent encore ! (Le capital
mieux loti que le travail à propos du partage de la valeur ajoutée)
Le mérite de cet article est pour moi celui d’ouvrir, à
nouveau, de façon non dogmatique, un débat indispensable sur les croyances qui
ont imprégné toute la pensée économique de la gauche et celle de ses
intellectuels pour se fondre à tout jamais dans l’inconscient collectif comme
un dogme, comme une bible indépassable.
Nous – mais je parle des plus pauvres, des sans emplois
privés de revenus, des travailleurs, des précaires, des producteurs- pâtissons
de cette absence de réactualisation, de cette absence de nouveau paradigme
politique… Le poids des centrales syndicales, surtout celui de l’ultra
puissante CGT inféodée si longtemps au PCF, montre à l’évidence que pèse encore
l’acceptation des vingt-et-une conditions de l’Internationale Socialiste lors
de son congrès fondateur en 1920. Elle a gravé dans le marbre la condition N°9
dite « Noyauter les syndicats ». Les conséquences ont été et sont encore
désastreuses.
Profit,
Valeur Ajoutée et Plus-Value, à quel saint se vouer ?
La fameuse « VA », valeur ajoutée, mot doux pour des
conséquences dures explicitées par Karl Marx qui reprend les travaux de Ricardo
et Adam Smith à partir de la valeur travail pour préciser qu’il faut dissocier
le travail nécessaire (survie) et le reste (Arbeitskraft). Il poursuit et
étoffe sa théorie du profit dans lequel il y a un capital variable (salaires…)
et un capital fixe la plus-value (profit).
Comment ne pas voir que cette théorie est infirmée depuis
longtemps par les faits, puisque le profit n’est d’abord que marchandise et
qu’il ne se transforme en profit argent que lorsque cette production est vendue
!
Or, chacun peut observer depuis des décennies que, si la
préoccupation majeure du capital sous Marx était de pouvoir produire, c’est la
vente de cette production qui domine le monde et plonge tous les pays dits
industrialisés dans une féroce concurrence pour rechercher des clients et des
coûts de production au plus bas.
En fait, certains ont observé que depuis la crise de 1929
(cause essentielle de la crise…), il y a eu l’inversion d’une vérité millénaire
« on allait pouvoir désormais et de façon irréversible produire plus avec de
moins en moins de monde au travail ». Nous héritons de l’intelligence
collective et des progrès technologiques où la relève du travail humain par les
machines devient visible et va s’accentuer jusqu’à révolutionner toutes les branches
de l’économie. Par la robotique, l’automation et la révolution numérique qui
n’en est sans doute qu’à ses débuts.
L’inversion
de vérités millénaires
Un penseur, sociologue-économiste, hors norme, Jacques
Duboin, fut le seul à constater cette inversion et à analyser ses conséquences.
De nombreux ouvrages y sont consacrés. J’ai eu l’honneur de côtoyer cet homme,
de le lire et d’étudier ses écrits dont «Les yeux ouverts » ou encore « En
route vers l’économie distributive ». Une très riche production intellectuelle,
philosophique, heurtant de plein fouet le poids des « vraies forces de gauche »
arc-boutées autour des dogmes de Marx et de la soumission des syndicats aux
partis.
Néanmoins, si les explications économiques étaient là au
sens politique du terme, il y manquait le passage d’un système à un autre.
Celui d’une économie, celle du produire pour vendre avec profit, adaptée à
la rareté de la production, à une autre économie, celle du produire pour
distribuer, compatible avec une société d’abondance (Jacques Duboin)…
C’est un autre économiste, inconnu, moqué, méprisé,
travailleur infatigable, reprenant tous les écrits de Marx dans tous les livres
et les tomes du Capital qui m’a donné
un fil conducteur sur une explication saine conduisant à démontrer que le «
Capitalisme n’est pas compliqué ». Auprès de cet homme, Joseph Pastor, ce
pacifiste ayant traversé les deux guerres, militant du PCF, exclu et condamné à
mort simultanément par son parti et par Pétain, s’est formé un courant de
travailleurs syndicalistes insatisfaits des pratiques, analyses et actions de
leurs syndicats : les GSED (Groupes de Salariés pour l’Économie Distributive)
au congrès de Saint-Nazaire en 1956.
Les travaux de Pastor sont considérables. Hélas, ils
existent seulement sur brochures ronéotypées, sans imprimeur ou éditeur que ce
soit pour « Partis ou Syndicat » en 1965 ou « En Retard d’une Révolution » en
1974…
Le
Capitalisme n’est pas compliqué
Pour faire court, quelles sont les conclusions de ces
travaux individuels et collectifs ?
Le prix de revient de la production est la somme des
salaires versés pour la faire. Si cette production était vendue à son prix de
revient, elle serait entièrement consommée par ceux qui la font. Or, elle est
vendue disons le chiffre 120, alors que le prix de revient est de 100. Nous
voyons que ceux qui ont produit, c’est à dire pour l’essentiel les salariés,
(sachant que le principe du capitalisme est le salariat) ont touché 100 et ne
peuvent acheter que 100 sur 120, donc les 10/12èmes ou 5/6èmes de la
production…
Là débute toute l’explication de ce que j’appelle les «
invendables » aux producteurs. En effet, ils ne peuvent acheter toute la
production, mais seulement les 5/6èmes. Or, la croissance de la production est
exponentielle depuis des décennies, elle amplifie le casse-tête du capitalisme
qui est de vendre. Si on ajoute que les salaires sont fortement hiérarchisés et
que ces disparités augmentent toujours, on constate que les revenus les plus élevés
épargnent et créent une difficulté supplémentaire au système (économique) avec
des salariés qui ne consomment pas totalement ce qu’ils ont reçu. Cette épargne
crée ce que nous appelons des « invendus » puisqu’elle ne réinjecte pas tout
dans le processus indiqué.
Le capitalisme a donc plusieurs problèmes majeurs qui
rejaillissent de façon terrible sur tous. J’en prends deux principaux :
1) Il ne peut vendre sa production abondante que pour les
5/6èmes de celle-ci (il distribue 5 sous forme de salaires et demande 6 pour
vendre sa production). Nous savons que ce sixième est considérable et croît
avec le volume de la production…
2) Il ne peut même pas récupérer ce qu’il verse sous forme
de salaires (5) car l’épargne qui est due pour l’essentiel à la hiérarchie
croissante des revenus, augmente sensiblement sa difficulté et crée des «
invendus » qui s’ajoutent aux « invendables » inhérents au capitalisme lui-même
par sa loi des 5/6èmes…
L’économie
est un « système », le politique un « régime »
Mettons-nous d’accord sur ces termes. Régime politique et
système économique sont plus appropriés, l’un découle des changements de
dirigeants, l’autre d’une « mutation » fondamentale.
Le système capitaliste (produire pour vendre avec profit)
obéit à un déterminisme que tous les politiques partisans n’ont eu de cesse de
contester malgré leur incapacité à résoudre à la fois le chômage et les
inégalités sociales dont ils parlent tant.
Pour résumer, le système économique doit produire sans cesse
pour vendre, et il doit le faire au moindre coût pour être compétitif. Nous
pouvons tenter d’affirmer le contraire, car ce mot est souvent tabou dans des
discours démagogiques. C’est tout de même une réalité objective lourde et non
virtuelle.
Pour être compétitif, il doit accroître sans cesse sa
productivité. Celle-ci passe par bien des choses, le coût du travail bien sûr,
son organisation dans l’entreprise et aussi les logistiques globales jusqu’aux
moyens de communication, dont les transports terrestres et maritimes.
C’est une certitude que les gains de productivité aussi
utiles au système que l’air dont nous avons besoin pour respirer, dévorent les
emplois. Il faudrait une croissance de la production à deux chiffres et une
productivité stagnante pour limiter la hausse du nombre de chômeurs. Je suis
amusé lorsque j’entends que les efforts sur la recherche, sur les
investissements nécessaires, sont jumelés à tort au développement, à la
création d’emplois et la diminution du chômage. Ce discours est une imposture !
La recherche conduit, et c’est tant mieux, à diminuer les
charges de travail, à automatiser et accroître la compétitivité… Mais aussi à
augmenter sensiblement cette inexorable relève du travail humain par les
machines, contribuant ainsi au chômage structurel de masse. Pourquoi se taire,
pourquoi ne pas dire aux citoyens, aux salariés que les « nouveaux marchés »
sont un leurre, un suicide écologique destructeur des écosystèmes tant il
pousse aux productions inutiles et au consumérisme de masse ?
Il en est de même pour les investissements : une entreprise
qui investit, le fait en essayant d’augmenter sa productivité. Pour conserver
ses marchés et pour en conquérir de nouveaux, souvent au détriment des
concurrents dans un marché constant qui ne peut vendre qu’à peine les 5/6èmes
de sa production…
La question des salariés est secondaire, elle n’entre pas en
priorité. Une entreprise qui se modernise et produit autant ou souvent plus par
ces nouveaux moyens de production est « contrainte » de réduire son effectif
pour amortir le coût de ses investissements… Il faut cesser de se laisser
berner par les discours lénifiants qui décrivent un système à bout de souffle.
Les « libéraux » des entreprises (formule à la mode qui ne veut pas dire grand
chose) comme les politiques, sont en fait les obligés d’un système dont ils
vivent et qui a besoin d’eux pour vivre et se développer.
Inscrits dans cette obligation, ils sont incapables de
chercher à remettre en cause cette logique inexorable du système « produire
n’importe quoi, n’importe où pour le vendre à n’importe qui ! ».
Le
politique, les partis sont une superstructure de l’économie !
Je suis fatigué de voir cette abdication des travailleurs,
des citoyens, des écologistes qui devraient être à l’avant-garde sur la
question des choix et des lieux de production. Cet abandon montre bien que le
politique ne pèse pas sur l’économie dont il n’est, répétons-le, qu’une
superstructure qui a besoin de lui pour vivre et se développer.
Par définition et malgré le verbe et les effets de manche,
le politique, les partis sont condamnés à défendre le système qui les engendre.
Ils ne peuvent changer l’économie, mais seulement la réformer. Ils sont donc
obligés de se mouvoir dans ce système qui donne 5 pour produire et demande 6
pour vendre sa production.
Le « politique » et c’est valable pour tous les partis, est
réformiste malgré lui et parfois sans le savoir. Je veux bien exclure de cette
affirmation ceux qui pensent qu’un coup d’état (« révolution » disent-ils !)
est possible en renversant le régime politique pour ensuite changer l’économie.
Sans parler de l’approbation démocratique, c’est presque aussi utopique que de
laisser entendre que nous pourrions revenir à une économie de pénurie
foudroyante.
Il peut néanmoins y avoir une différenciation entre ceux qui
peuvent accompagner les changements sociaux liés aux progrès des sciences et
des techniques, et ceux trop nombreux qui sont dans le conservatisme le plus
vil du système.
Changer de
système, c’est changer d’économie !
Ramener le politique au réformisme donne toute sa valeur au
texte de Jean-François Caron, qui tente de chercher comment on pourrait réduire
la part distribuée aux actionnaires pour la donner aux salariés. Il a raison.
Je pense néanmoins que le réformisme est la voie sociale et syndicale (ou ouvrière
dans le sens du corps social enfin organisé !) d’un possible changement de
système inhérent à ceux qui produisent et vendent. C’est à dire au sens large
du terme au monde du travail et des salariés.
Le réformisme actuel n’est qu’un réformisme bienfaisant
d’accompagnement. Rien ne l’empêche de construire une alternative au système
capitaliste pour lequel il produit et vend chaque jour contre un salaire !
Dans le mouvement social (les syndicats), nous voyons bien
depuis des années cet abandon aux politiques de toutes les réformes de fond.
Celles-ci ne touchent jamais les questions essentielles de l’économie,
davantage les sujets sociétaux.
Les réformes économiques doivent venir du terrain de
l’économie. Là où le monde du travail a choisi ses représentants qui eux-mêmes
doivent croire dans leurs capacités à agir. Seuls les travailleurs peuvent
réformer l’entreprise et changer l’économie.
Le
syndicalisme doit se réformer !
Ne pas craindre de dire haut et fort que même si la question
du partage des richesses produites se résume aux 5/6èmes de la production
faite, il appartient au monde du travail de rendre celle-ci plus équitable.
Dire aussi que le champ du syndicalisme modernisé est immense, que lui seul
peut conduire vers une sortie des crises engendrées par les inégalités
successives. Il lui reste de nombreux sujets importants qu’il faut aborder.
Pour reprendre le texte de Jean-François Caron, sur la
répartition de la valeur ajoutée, il y a très peu de variables, juste une
incapacité à réduire sensiblement la hiérarchie des revenus entre salariés et à
limiter les montants des d’actions versées…
Dans ce réformisme politique et syndical pour aller vers un
partage plus équitable, il faut casser les barrières des inégalités et prendre
le monde du travail et la société à témoin pour avoir les soutiens utiles à
l’intérêt général.
Je livre sans retenue quelques revendications rationnelles
dont certaines s’inscrivent dans la « mutation » de la société dont beaucoup
d’intellectuels et économistes parlent, sans dire et nommer les choses.
Cette mutation est semblable au changement d’état d’un corps
qui est celui de l’économie qui de manière quasi secrète dirige et oriente nos
vies. Comme pour les lois de la physique (l’eau en vapeur ou en glace), ce sont
les forces intérieures à ce corps -en l’occurrence le monde du travail- qui
sont les actrices d’un passage d’une économie à une autre.
Passer de cette actuelle économie -celle qui produit pour
vendre- compatible avec la rareté, à celle d’une économie de l’abondance des
biens, c’est aller vers une économie distributive tendant à l’égalité
économique. Un chantier et une responsabilité considérables qui en appellent à
la conscience collective de ceux qui possèdent un pouvoir réel, à ces salariés
qui produisent et vendent et qui sont les acteurs du changement possible, utile
et nécessaire d’économie.
Il existe un gigantesque champ de travail pour le réformisme
syndical et pour les partis politiques qui le soutiendraient. Il est mille fois
plus révolutionnaire que tous les « slogans » de l’extrême gauche, Jean-Luc
Mélenchon inclus !
Quelques
revendications rationnelles
1) D’abord s’attaquer à la hiérarchie des revenus à tous les
niveaux et tendre vers l’égalité économique en commençant par l’annulation des
hausses de salaires en pourcentage. Il est évident qu’elles creusent les écarts
de façon inacceptable et mettent les salariés en concurrence.
2) Renforcer la législation sur les accords de participation
aux fruits de l’expansion de l’entreprise.
3) Ne plus lier aux salaires individuels l’intéressement
versé aux salariés, mais plutôt à la masse salariale, à répartir équitablement
pour réduire encore les inégalités.
4) Revendiquer partout l’entrée des salariés dans les
conseils d’administration des entreprises certes, mais surtout au capital
social de celles-ci. Il n’y a aucune raison que ceux qui contribuent à la
richesse de l’entreprise comme producteurs en soient exclus comme actionnaires.
Ils sont aussi utiles à cette richesse que les fonds de pension ou autres
5) Mettre en œuvre une couverture sociale garantie,
mutuelles comprises, dans les grands groupes et entreprises, mais aussi dans
les PME-TPE pour tous les salariés, les précaires et les demandeurs d’emplois.
6) Face au mythe du plein emploi, revendiquer et obtenir un
« Revenu Social Garanti » pour tous, tout au long de la carrière dès la sortie
scolaire avec le relais politique « tout au long de la vie ».
7) Revendiquer de suite ce Revenu Social à tous les
licenciés de la producto-rentabilité puisque nous produisons plus avec moins de
monde. Sortir de l’idée que seul l’emploi est un travail qui doit assurer un
salaire. Puisque le système fait de nous des intermittents de l’emploi, alors
qu’il garantisse nos revenus, nos formations, nos parcours. Il faut oser dire
que le nombre de chômeurs actuels n’est pas un signe de pauvreté de la société.
Il est au contraire celui d’une économie riche et le résultat de surproductions
chroniques et non celui d’une pénurie des biens élémentaires. Il y a aussi une
surproduction de travailleurs, comme pour quasiment tous les secteurs marchands
de l’économie, logements, productions manufacturées, productions agricoles,
etc.
8) Revendiquer fermement ce « droit à la vie », par cette
dissociation indispensable du salaire et de l’emploi, est une nécessité et une
revendication d’ordre syndical. Cette revendication n’a pas la même nature
qu’un éventuel droit législatif pour une sorte de « Revenu d’existence, ou
salaire de base, ou revenu universel » dont il faut craindre que ce ne soit pas
autre chose qu’une modification du RMI devenu RSA et une fusion des autres
droits sociaux.
Une revendication du Revenu Social Garanti portée par les
salariés et leurs syndicats dépassera le simple champ du Parlement ! C’est une
force. Rappelons que seul le partage de ces productions et du travail résiduel
que ne font pas encore les progrès du machinisme technologique a de l’intérêt.
Il est le socle d’une société solidaire. Il peut préparer le monde du travail à
croire qu’il faut et qu’il peut changer l’économie, car il en est la partie
intrinsèque et donc la force du changement possible.
9) Sortir de l’impopularité de certaines grèves pour
qu’elles soient soutenues et comprises par tous. Par des « grèves de la
perception » dans les services publics et d’autres actions de gratuité du même
type. Rendre ces grèves populaires et obtenir le soutien des usagers et
voyageurs.
Aller vers
une Charte du Syndicalisme
Sans doute faut-il réfléchir à inscrire des fondamentaux
dans une charte intersyndicale qui pourrait conduire à une unité d’actions,
voire à la création d’une véritable CGS « Confédération Générale des Salariés
».
Le syndicalisme est trop formaté, parfois impopulaire, car
il manque de pédagogie et s’inscrit trop dans l’opposition ou le suivisme du
politique, ce qui ne rend pas la compréhension facile.
En se hissant au-dessus des partis politiques avec une
autonomie visible et réelle, les syndicats de salariés ont tout à gagner. Ne
plus en être à dire et à demander aux partis de faire, mais inverser le sens du
pouvoir, est une utilité de politique sociale.
Cette « formation syndicale » nouvelle doit confirmer que
seuls ceux qui produisent et vendent aujourd’hui pour le capital sont capables
de changer l’économie. Débarrassés enfin des angoisses dues aux peurs de ne pas
trouver un emploi, donc un salaire, ils sauront comment la faire fonctionner
pour l’intérêt général.