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Georges Labica |
Il est passé pratiquement inaperçu et n’a ,depuis, jamais été réédité. Pourquoi
un tel silence, suivi d’un tel oubli ? Le titre serait-il en cause ? Pourtant
méta-philosophie est-ce plus obscur que méta-physique ou que méta-langage,
terme, à l’époque, banalisé, ou méta-psychologie, risqué par Freud à la fin du
siècle dernier, ou méta-morale (Lévy-Brühl), ou méta-mathématiques ou encore
méta-logique ? Metaphilosophy existe dans le monde anglo-saxon depuis 1940. En
France, le mot et le projet lefebvriens seront repris par K. Axelos, cependant
que d’autres lui préfèreront “postphilosophie” et qu’une revue intitulée
Metaphilosophy verra le jour en 1970 aux Etats-Unis.
Singulier destin que celui de Métaphilosophie. Ecrit de 1963
à 1964, à Strasbourg, l'ouvrage a été publié en 1965 aux Editions de Minuit. Il
est passé pratiquement inaperçu et n'a,depuis, jamais été réédité. Pourquoi un
tel silence, suivi d'un tel oubli ? Le titre serait-il en cause ? Pourtant
méta-philosophie est-ce plus obscur que méta-physique ou que méta-langage, terme,
à l'époque, banalisé, ou méta-psychologie,
risqué par Freud à la fin du siècle
dernier, ou méta-morale (Lévy-Brühl), ou méta-mathématiques ou encore
méta-logique ? Metaphilosophy existe dans le monde anglo-saxon depuis 1940. En
France, le mot et le projet lefebvriens seront repris par K. Axelos, cependant
que d'autres lui préfèreront "postphilosophie" et qu'une revue intitulée
Metaphilosophy verra le jour en 1970 aux Etats-Unis. La même ambition sous-tend
toutes ces démarches, l'après-philosophie, en tant que méta-discours, méta-théorie.
J'ajoute que nombre de bibliographies ne mentionnent pas le livre, y compris
celle des Eléments de Rythmanalyse (1992) publiés par Syllepse ! Il faut
attendre la toute récente thèse (juin 1997, Paris III, non publiée) d'un
universitaire...coréen pour que justice soit rendue à la Métaphilosophie. Et
quelle justice, puisque M. Dae-Myung No ne consacre pas moins de 900 pages à La
philosophie politique d'Henri Lefebvre ou la politique de la métaphilosophie, dont
la sûreté de l'information, la quasi-exhaustivité des connaissances et la
pertinence du jugement confondraient bien des chercheurs hexagonaux.