"No hay porvenir sin Marx. Sin la memoria y sin la herencia de Marx: en todo caso de un cierto Marx: de su genio, de al menos uno de sus espíritus. Pues ésta será nuestra hipótesis o más bien nuestra toma de partido: hay más de uno, debe haber más de uno." — Jacques Derrida

"Los hombres hacen su propia historia, pero no la hacen a su libre arbitrio, bajo circunstancias elegidas por ellos mismos, sino bajo aquellas circunstancias con que se encuentran directamente, que existen y les han sido legadas por el pasado. La tradición de todas las generaciones muertas oprime como una pesadilla el cerebro de los vivos. Y cuando éstos aparentan dedicarse precisamente a transformarse y a transformar las cosas, a crear algo nunca visto, en estas épocas de crisis revolucionaria es precisamente cuando conjuran temerosos en su auxilio los espíritus del pasado, toman prestados sus nombres, sus consignas de guerra, su ropaje, para, con este disfraz de vejez venerable y este lenguaje prestado, representar la nueva escena de la historia universal" Karl Marx

24/9/15

Marx et les NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informations & sciences cognitives)

Nicolas Bouzou   |   Les faits changent mais les grandes théories restent. C'est pourquoi la fréquentation de Darwin (Charles, mais j'aurais pu citer le grand père Erasmus), Smith, Schumpeter, Nietzsche ou Marx est indiquée. Ces auteurs nous accompagnent dans la compréhension de la grande révolution industrielle qui a tout juste commencé, celle des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informations et sciences cognitives) mais elle nous aide aussi à mieux la vivre. Ces penseurs voient large, à la fois techniciens d'une discipline (ils comprennent ce qui advient) et philosophes (ils nous donnent des clés pour agir). En particulier la scission entre économie et philosophie semble consommée. Il faudra néanmoins y revenir ce qui va heurter les esprits étroits.

Les noms cités ont tous une réputation sulfureuse, sans doute parce qu'ils ne sont plus vraiment lus, victimes de l'étiolement de la culture. On associe bêtement Schumpeter au libéralisme, Nietzsche au nihilisme (alors que toute son œuvre est une critique du nihilisme), Darwin à l'oppression des faibles par les forts (idée fausse de bout en bout) et Marx au socialisme. 

Or Marx est un théoricien du socialisme contestable. Il est en revanche un remarquable théoricien du capitalisme et, plus exactement, du mode de fonctionnement de l'entreprise capitaliste. Là où le péché des économistes sera, longtemps encore après Marx, de concentrer leur analyse sur le marché (d'où vient le prix ? comment se forment l'offre et la demande ? la concurrence est-elle toujours efficace ?), Marx pénètre à l'intérieur même de l'entreprise, pour comprendre comment s'articulent les rapports entre individus et comme se forme la valeur. C'est en connaissant (notamment grâce au savoir de son ami Engel) et en comprenant l'entreprise qu'il déroule une science sociale riche pour comprendre le 21ème siècle des NBIC.

Marx aimait la "vie réelle". Il a sans cesse réalisé des allers retours entre sa pensée et la réalité. Comme il était fasciné par l'électricité de la place de la Concorde, lorsqu'il vivait rue Vanneau, à Paris, entre 1843 et 1845, il adorerait l'intelligence artificielle et la génétique et en comprendrait l'extrême importance. Son legs le plus important pour les implications des NBIC réside dans sa méthodologie, dans le lien entre ces innovations et la société, ce que l'on appelle la "conception matérialiste de l'histoire" résumée dans l'une de ses phrases les plus connues : "Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, mais leur existence sociale qui détermine leur conscience" (1). Ce qui détermine le cours de l'histoire, ce sont les technologies, les rapports sociaux, c'est, au fond, ce que vivent les gens plus que ce qu'ils pensent. Idée trop simple pour être totalement vraie mais Marx veut renverser la logique couramment admise et naïve selon laquelle seules les idées guident le monde. Typiquement, les conditions matérielles dans lesquelles vivent les ouvriers au début du 19ème siècle les amènent à revendiquer des droits, par opposition aux intérêts de court terme des capitalistes. Cela ne signifie pas qu'ils ne s'intéressent pas à leurs amours, à leurs enfants ou à leurs passions diverses et variées. Cela signifie que la réalité concrète de leur vie les conduit à développer une conscience de classe qui les guidera vers certaines idées, en l'occurrence les idées socialistes, un fait désormais historiquement avéré. Comme le résume de façon lumineuse Karl Popper, admirateur de Marx mais non marxiste : "les facteurs psychologiques jouent un rôle, mais souvent très secondaires par rapport à ce que l'on peut appeler la logique de la situation" (2).

Le point de départ de la pensée marxiste se situe donc logiquement dans les "forces productives" matérielles, jargon qui recouvre les techniques de production : moulin, machines, ordinateurs, intelligence artificielle... Ce sont ces forces productives, que Marx appelle "l'infrastructure", qui vont déterminer les "rapports sociaux" : échange de bons procédés comme sous la société féodale, salariat dans la société capitaliste, flexibilité du travail (travail indépendant) dans la société contemporaine... Cette idée, il la résume dans sa célèbre formule extraite de son ouvrage Misère de la Philosophie (en 1847): "Le moulin à bras vous donnera la société avec le suzerain ; le moulin à vapeur, la société avec le capitaliste industriel". Aujourd'hui on dirait : "les NBIC vous donnent le travail indépendant". Ces rapports de production génèrent la formation de "classes sociales". Hier les salariés (prolétaires) étaient exploités par les détenteurs de capitaux (bourgeois). Mon hypothèse, c'est que les NBIC généralisent le travail indépendant et que l'opposition entre "gros" et "petits" ne fait plus sens. Ce qui importe désormais, c'est la capacité à utiliser un savoir pour se différencier des machines. Ainsi ce sont ceux qui savent utiliser ce savoir (les "manipulateurs de symboles") qui exploitent les autres. Au passage, nos socialistes français pensent que les inégalités se réduisent par la redistribution fiscale alors que le sujet, c'est l'éducation. Ils sont restés bloqués à la première révolution industrielle.

La puissance marxiste va bien au-delà de la théorie de l'exploitation d'une classe par une autre. Son matérialisme historique nous rappelle que, si les rapports de production changent, ce sont toutes les "superstructures" qui évoluent. Les classes dominantes (par exemple aujourd'hui les manipulateurs de symbole de la Silicon Valley) pensent, réfléchissent, agissent en fonction de leur "conscience de classe". La politique, le droit, les arts, la philosophie, les religions reflètent la volonté de la "classe dominante". Par exemple, les problématiques liées à la santé et à la recherche de l'immortalité vont considérablement se développer ces prochaines années, sous l'impulsion des "transhumanistes" californiens (en Europe on les trouve surtout en Suède et au Royaume-Uni). Problème : au départ d'un nouveau cycle d'innovations, exactement comme aujourd'hui, les anciennes classes dominantes veulent conserver leur pouvoir et les nouvelles veulent le prendre, exactement comme l'aristocratie sicilienne a du mal à céder la place à la bourgeoisie dans le Guépard de Visconti.

La superstructure est donc inerte, car l'ancienne classe dominante veut conserver son influence. Mais le progrès technique, qui détermine l'état des "forces productives", évolue sans cesse. Le conflit se résout finalement chez Marx, non pas par un grand bal de réconciliation mais par une révolution. Bien sûr, les révolutions sociales sont sans doute évitables, mais là encore, Marx fait preuve d'une redoutable audace d'esprit : beaucoup des difficultés sociales que connaissent nos sociétés aujourd'hui proviennent du décalage entre des évolutions économiques rapides (l'infrastructure change vite) et des conditions politiques et juridiques qu'on dirait gravées dans le marbre. On perçoit aisément la fécondité du matérialisme historique, à une époque où le progrès technique est sur le point de générer une vague de "destruction créatrice" colossale. Marx ne nous dit rien de moins que la chose suivante : les NBIC vont redéfinir les rapports de production, entraîner la formation de nouvelles classes sociales, et, sans doute au prix d'une révolution, changer la politique, le droit, la philosophie et l'art ! Qui dira que Marx est périmé ?
Notes
1- La phrase est extraite de La Contribution à la Critique de l'Economie Politique (1859).
2 - La Société Ouverte et ses Ennemis, tome 2, p. 68.

Nicolas Bouzou intervient en tant qu'expert dans le cadre de l'Apm (www.apm.fr) auprès des dirigeants adhérents, et notamment lors de la convention des 1er et 2 octobre 2015 à Lille. 3 200 chefs d'entreprises se réunissent autour du thème de l'aventure pour écouter, échanger, débattre et réfléchir avec 180 experts, aventuriers, philosophes, économistes, scientifiques... L'Apm rassemble près de 7 000 dirigeants francophones, répartis dans 350 clubs, présents dans 23 pays. Chaque dirigeant s'engage à se perfectionner dans le but de faire progresser durablement son entreprise et ses collaborateurs.
http://www.huffingtonpost.fr/

◆ El que busca, encuentra...

Todo lo sólido se desvanece en el aire; todo lo sagrado es profano, y los hombres, al fin, se ven forzados a considerar serenamente sus condiciones de existencia y sus relaciones recíprocasKarl Marx

Not@s sobre Marx, marxismo, socialismo y la Revolución 2.0

— Notas notables
Cecilia Feijoo: Apuntes sobre el Concepto de Revolución Burguesa en Karl Marx — Red Diario Digital
Moishe Postone: Il compito della teoria critica oggi: Ripensare la critica del capitalismo e dei suoi futuri — Blackblog Franco Senia
Pierre-Yves Quiviger: Marx ou l'élimination des inégalités par la révolution — Le Point
Hernán Ouviña: Indigenizar el marxismo — La Tinta
Emmanuel Laurentin: Les historiens américains et Karl Marx — France Culture
Adèle Van Reeth: Le Capital de Karl Marx: La fabrique de la plus-value — France Culture
Manuel Martínez Llaneza: Reproches a Marx acerca de El Capital (Bajo la égida de Friedrich Engels) — Rebelión
Victoria Herrera: Marx y la historia — Buzos
Alejandro F. Gutiérrez Carmona: La vigencia del pensamiento marxista — Alianza Tex
Víctor Arrogante: El Capital y las aspiraciones de la clase trabajadora — Nueva Tribuna
Mauricio Mejía: Karl Marx, el poeta de la mercancía — El Financiero
Emmanuel Laurentin: Karl Marx à Paris: 1843-1845 — France Culture
Jacinto Valdés-Dapena Vivanco: La teoría marxista del Che Guevara — Bohemia
Aldo Casas: El marxismo como herramienta para la lucha — La necesidad de la formación en la militancia — La Tinta
Evald Vasiliévich Iliénkov: La dialéctica de lo abstracto y lo concreto en El Capital de Marx — Templando el Acero
Vincent Présumey: Suivi des écrits de Karl Marx / 1837-1848 - Part I, Part II, Part III & Part IV — Mediapart
Roman Rosdolky: Marx ésotérique et Marx exotérique — Palim Psao
Lepotier: Marx, Marxisme, Cui bono? — Bella Ciao
Andrea Vitale: La critica di Pareto a Marx: una abborracciatura — Operai e Teoria
Annelie Buntenbach: Marx provides us with a glimpse behind the scenes of capitalism — Marx 200
Antoni Puig Solé: La Ley del Valor y la ecología en Marx — Lo que somos
Vladimiro Giacché: Note sui significati di "Libertà" nei Lineamenti di Filosofia del Diritto di Hegel — Il Comunista
Salvador López Arnal: Manuel Sacristán (1925-1985) como renovador de las tradiciones emancipatorias — Rebelión
Paúl Ravelo Cabrera: Marx, Derrida, el Gesto Político y la supercapitalización mundial — Scribb
Dino Greco: In difesa del marxismo — Sollevazione
Alberto Quiñónez: Arte, praxis y materialismo histórico — Rebelión
Josefina L. Martínez: Feminismo & Socialismo marxista - Eleanor Marx, la cuestión de la mujer y el socialismo — Rebelión
John Bellamy Foster: Marx y la fractura en el metabolismo universal de la naturaleza — Scribb
José Manuel Bermudo Ávila: Concepto de Praxis en el joven Marx — Scribb
Carlos Oliva Mendoza: Adolfo Sánchez Vázquez: ¿marxismo radical o crítica romántica? — InfoLibre
Bernardo Coronel: ¿El marxismo es una ciencia? — La Haine
Sylvain Rakotoarison: Le capitalisme selon Karl Marx — Agora Vox

— Notas y comentarios sobre El Capital
António Ferraz: Os 150 anos do livro ‘O Capital’, de Karl Marx — Correio do Minho
Horacio Tarcus: Traductores y editores de la “Biblia del Proletariado” - Parte I & Parte II — Memoria
Emmanuel Laurentin: Le Capital, toujours utile pour penser la question économique et sociale? — France Culture
J.M. González Lara: 150 años de El Capital — Vanguardia
Roberto Giardina: Il Capitale di Marx ha 150 anni — Italia Oggi
Alejandro Cifuentes: El Capital de Marx en el siglo XXI — Voz
Marcela Gutiérrez Bobadilla: El Capital, de Karl Marx, celebra 150 años de su edición en Londres — Notimex
Mario Robles Roberto Escorcia Romo: Algunas reflexiones sobre la vigencia e importancia del Tomo I de El Capital — Memoria
Antoni Puig Solé: El Capital de Marx celebra su 150° aniversario — Lo que Somos
Jorge Vilches: El Capital: el libro de nunca acabar — La Razón
Carla de Mello: A 150 años de El Capital, la monumental obra de Karl Marx — Juventud Socialista del Uruguay
Rodolfo Bueno: El Capital cumple 150 años — Rebelión
Diego Guerrero: El Capital de Marx y el capitalismo actual: 150 años más cerca — Público
José Sarrión Andaluz & Salvador López Arnal: Primera edición de El Capital de Karl Marx, la obra de una vida — Rebelión
Sebastián Zarricueta: El Capital de Karl Marx: 150 años — 80°
Marcello Musto: La durezza del 'Capitale' — Il Manifesto
Esteban Mercatante: El valor de El Capital de Karl Marx en el siglo XXI — Izquierda Diario
Michael Roberts: La desigualdad a 150 años de El Capital de Karl Marx — Izquierda Diario
Ricardo Bada: El Capital en sus 150 años — Nexos
Christoph Driessen: ¿Tenía Marx razón? Se cumplen 150 años de edición de El Capital — El Mundo
Juan Losa: La profecía de Marx cumple 150 años — Público
John Saldarriaga: El Capital, 150 años en el estante — El Colombiano
Katia Schaer: Il y a 150 ans, Karl Marx publiait ‘Le Capital’, écrit majeur du 20e siècle — RTS Culture
Manuel Bello Hernández: El Capital de Karl Marx, cumple 150 años de su primera edición — NotiMex
Ismaël Dupont: Marx et Engels: les vies extravagantes et chagrines des deux théoriciens du communisme! — Le Chiffon Rouge
Jérôme Skalski: Lire Le Capital, un appel au possible du XXIe siècle - L’Humanité
Sebastiano Isaia: Il Capitale secondo Vilfredo Pareto — Nostromo

— Notas y reportajes de actualidad
Román Casado: Marx, Engels, Beatles, ese es el ritmo de Vltava — Radio Praga
María Gómez De Montis: El Manifiesto Comunista nació en la Grand Place — Erasmus en Flandes
Enrique Semo: 1991: ¿Por qué se derrumbó la URSS? — Memoria
Michel Husson: Marx, un économiste du XIXe siècle? A propos de la biographie de Jonathan Sperber — A L’Encontre
César Rendueles: Todos los Marx que hay en Marx — El País
Alice Pairo: Karl Marx, Dubaï et House of cards: la Session de rattrapage — France Culture
Sebastián Raza: Marxismo cultural: una teoría conspirativa de la derecha — La República
Samuel Jaramillo: De nuevo Marx, pero un Marx Nuevo — Universidad Externado de Colombia
Sergio Abraham Méndez Moissen: Karl Marx: El capítulo XXIV de El Capital y el “descubrimiento” de América — La Izquierda Diario
Joseph Daher: El marxismo, la primavera árabe y el fundamentalismo islámico — Viento Sur
Francisco Jaime: Marxismo: ¿salvación a través de la revolución? — El Siglo de Torreón
Michel Husson: Marx, Piketty et Aghion sur la productivité — A l’encontre
Guido Fernández Parmo: El día que Marx vio The Matrix — Unión de Trabajadores de Prensa de Buenos Aires
Cest: Karl Marx y sus "Cuadernos de París" toman vida con ilustraciones de Maguma — El Periódico
Leopoldo Moscoso: 'Das Kapital': reloading... — Público
Laura "Xiwe" Santillan: La lucha mapuche, la autodeterminación y el marxismo — La Izquierda Diario
José de María Romero Barea: Hölderlin ha leído a Marx y no lo olvida — Revista de Letras
Ismaël Dupont: Marx et Engels: les vies extravagantes et chagrines des deux théoriciens du communisme! — Le Chiffon Rouge Morlai
Francisco Cabrillo: Cómo Marx cambió el curso de la historia — Expansión
El “Dragón Rojo”, en Manchester: Cierran el histórico pub donde Marx y Engels charlaban "entre copa y copa" — BigNews Tonight
Marc Sala: El capitalismo se come al bar donde Marx y Engels debatían sobre comunismo — El Español

— Notas sobre debates, entrevistas y eventos
Fabrizio Mejía Madrid: Conmemoran aniversario de la muerte de Lenin en Rusia — Proceso
Segundo Congreso Mundial sobre Marxismo tendrá lugar en Beijing — Xinhua
Debate entre Andrew Kliman & Fred Moseley — Tiempos Críticos
David McNally & Sue Ferguson: “Social Reproduction Beyond Intersectionality: An Interview” — Marxismo Crítico
Gustavo Hernández Sánchez: “Edward Palmer Thompson es un autor que sí supo dar un giro copernicano a los estudios marxistas” — Rebelión
Alberto Maldonado: Michael Heinrich en Bogotá: El Capital de Marx es el misil más terrible lanzado contra la burguesía — Palabras al Margen
Leonardo Cazes: En memoria de Itsván Mészáros — Rebelión (Publicada en O Globo)
Entrevista con István Mészáros realizada por la revista persa Naghd’ (Kritik), el 02-06-1998: “Para ir Más allá del Capital” — Marxismo Crítico
Rosa Nassif: “El Che no fue solo un hombre de acción sino un gran teórico marxista” Agencia de Informaciones Mercosur AIM
Entrevista a Juan Geymonat: Por un marxismo sin citas a Marx — Hemisferio Izquierdo
Juliana Gonçalves: "El Capital no es una biblia ni un libro de recetas", dice José Paulo Netto [Português ] — Brasil de Fato
Entrevista a Michael Heinrich: El Capital: una obra colosal “para desenmascarar un sistema completo de falsas percepciones” — Viento Sur
Alejandro Katz & Mariano Schuster: Marx ha vuelto: 150 años de El Capital. Entrevista a Horacio Tarcus — La Vanguardia
Salvador López Arnal: Entrevista a Gustavo Hernández Sánchez sobre "La tradición marxista y la encrucijada postmoderna" — Rebelión
Jorge L. Acanda: "Hace falta una lectura de Marx que hunda raíces en las fuentes originarias del pensamiento de Marx" — La Linea de Fuego

— Notas sobre Lenin y la Revolución de Octubre
Guillermo Almeyra: Qué fue la Revolución Rusa — La Jornada
Jorge Figueroa: Dos revoluciones que cambiaron el mundo y el arte — La Gaceta
Gilberto López y Rivas: La revolución socialista de 1917 y la cuestión nacional y colonial — La Jornada
Aldo Agosti: Repensar la Revolución Rusa — Memoria
Toni Negri: Lenin: Dalla teoria alla pratica — Euronomade
Entretien avec Tariq Ali: L’héritage de Vladimir Lénine — Contretemps
Andrea Catone: La Rivoluzione d’Ottobre e il Movimento Socialista Mondiale in una prospettiva storica — Marx XXI
Michael Löwy: De la Revolución de Octubre al Ecocomunismo del Siglo XXI — Herramienta
Serge Halimi: Il secolo di Lenin — Rifondazione Comunista
Víctor Arrogante: La Gran Revolución de octubre — El Plural
Luis Bilbao: El mundo a un siglo de la Revolución de Octubre — Rebelión
Samir Amin: La Revolución de Octubre cien años después — El Viejo Topo
Luis Fernando Valdés-López: Revolución rusa, 100 años después — Portaluz
Ester Kandel: El centenario de la Revolución de octubre — Kaos en la Red
Daniel Gaido: Come fare la rivoluzione senza prendere il potere...a luglio — PalermoGrad
Eugenio del Río: Repensando la experiencia soviética — Ctxt
Pablo Stancanelli: Presentación el Atlas de la Revolución rusa - Pan, paz, tierra... libertad — Le Monde Diplomatique
Gabriel Quirici: La Revolución Rusa desafió a la izquierda, al marxismo y al capitalismo [Audio] — Del Sol

— Notas sobre la película “El joven Karl Marx”, del cineasta haitiano Raoul Peck
Eduardo Mackenzie:"Le jeune Karl Marx ", le film le plus récent du réalisateur Raoul Peck vient de sortir en France — Dreuz
Minou Petrovski: Pourquoi Raoul Peck, cinéaste haïtien, s’intéresse-t-il à la jeunesse de Karl Marx en 2017? — HuffPost
Antônio Lima Jûnior: [Resenha] O jovem Karl Marx – Raoul Peck (2017) — Fundaçâo Dinarco Reis
La película "El joven Karl Marx" llegará a los cines en el 2017 — Amistad Hispano-Soviética
Boris Lefebvre: "Le jeune Karl Marx": de la rencontre avec Engels au Manifeste — Révolution Pernamente

— Notas sobre el maestro István Mészáros, recientemente fallecido
Matteo Bifone: Oltre Il Capitale. Verso una teoria della transizione, a cura di R. Mapelli — Materialismo Storico
Gabriel Vargas Lozano, Hillel Ticktin: István Mészáros: pensar la alienación y la crisis del capitalismo — SinPermiso
Carmen Bohórquez: István Mészáros, ahora y siempre — Red 58
István Mészáros: Reflexiones sobre la Nueva Internacional — Rebelión
Ricardo Antunes: Sobre "Más allá del capital", de István Mészáros — Herramienta
Francisco Farina: Hasta la Victoria: István Mészáros — Marcha
István Mészáros in memoriam : Capitalism and Ecological Destruction — Climate & Capitalism.us