"No hay porvenir sin Marx. Sin la memoria y sin la herencia de Marx: en todo caso de un cierto Marx: de su genio, de al menos uno de sus espíritus. Pues ésta será nuestra hipótesis o más bien nuestra toma de partido: hay más de uno, debe haber más de uno." — Jacques Derrida

"Los hombres hacen su propia historia, pero no la hacen a su libre arbitrio, bajo circunstancias elegidas por ellos mismos, sino bajo aquellas circunstancias con que se encuentran directamente, que existen y les han sido legadas por el pasado. La tradición de todas las generaciones muertas oprime como una pesadilla el cerebro de los vivos. Y cuando éstos aparentan dedicarse precisamente a transformarse y a transformar las cosas, a crear algo nunca visto, en estas épocas de crisis revolucionaria es precisamente cuando conjuran temerosos en su auxilio los espíritus del pasado, toman prestados sus nombres, sus consignas de guerra, su ropaje, para, con este disfraz de vejez venerable y este lenguaje prestado, representar la nueva escena de la historia universal" Karl Marx

17/10/15

Quand Karl Marx, Friedrich Engels, Victor Hugo, Auguste Rodin, Charles Baudelaire… habitaient Bruxelles (Belgique)

Joëlle Smets   |   La Belgique attira très vite de nombreuses personnalités étrangères. Durant les premières décennies de son existence, la jeune nation, et sa capitale en particulier, s’attacha bien des figures éminentes des pays voisins, des Karl Marx et Friedrich Engels, des Victor Hugo et Henri Rochefort, des Georges Boulanger et Alexandre Dumas, des Auguste Rodin et Charles Baudelaire, des Paul Verlaine et Arthur Rimbaud… Les uns vinrent trouver un refuge politique dans un jeune état dont la constitution était très libérale, quand les autres arrivèrent pour profiter de son rayonnement économique. «En 1830, la Belgique se sépare du Royaume-Uni des Pays-Bas, créé en 1815 après la défaite de Napoléon, pour installer un état tampon entre les grandes puissances européennes», explique Serge Jaumain, professeur d’histoire contemporaine à l’Université libre de Bruxelles et directeur du “Dictionnaire d’Histoire de Bruxelles”.

«La Belgique se révolte contre les souverains hollandais car elle souffre d’une situation économique difficile et de l’absence de liberté, en particulier celle de la presse. Très vite, en quelques semaines, la jeune nation se dote d’une constitution; une rapidité qui atteste de la volonté de tous, catholiques et libéraux, flamands et francophones, de devenir un pays indépendant. Et cette constitution est considérée à l’époque comme exemplaire. Elle est une des plus libérales d’Europe car elle respecte et protège les grandes libertés, la liberté de presse qui avait tant manqué sous l’autorité hollandaise, mais aussi la liberté d’enseignement chère aux catholiques et la liberté d’association. Mais tant de libertés ne font pas pour autant de la Belgique un pays démocratique. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, le vote est réservé à l’élite. Seulement 1 % de la population vote. Bruxelles attira également des artistes, écrivains et intellectuels par son rayonnement culturel. La capitale est pour eux un lieu intéressant de rencontres et d’activités créatives. Il faut se rendre compte que vers 1870, le pays est la 2e puissance économique mondiale et cela génère beaucoup d’argent qui est notamment investi dans le domaine culturel.»
Casa de Karl Marx en Bruselas
Karl Marx passa 3 ans à Bruxelles
Ainsi, les libertés garanties par la constitution attirèrent les personnalités étrangères qui connaissaient des ennuis dans leur pays en raison de leurs opinions politiques. Parmi celles-ci: Karl Marx. Expulsé d’Allemagne puis de France, le philosophe allemand débarquait en 1845 dans la capitale belge et s’installait avec femme et enfant à Saint-Josse pour déménager plus tard à Ixelles, rue Jean d’Ardenne. Dans la capitale, Karl Marx élabora la théorie du matérialisme historique avant de rédiger le Manifeste du Parti communiste. En 1846, il fonda le Comité de Correspondance communiste, dont l’ambition était d’unifier tous les socialistes européens et l’année suivante, il institua l’Association démocratique dont le but était la lutte pour la liberté et contre le despotisme en Europe. Marx fut très actif en Belgique, recevant chez lui de nombreux opposants politiques belges et étrangers. Mais ce ne sont pas ses activités qui lui valurent d’être expulsé. En 1848, l’homme fut chassé par le pouvoir belge qui craignait de voir la révolution française de 1848 faire tache d’huile sur son territoire. Marx sera resté trois ans à Bruxelles. Un séjour qui lui fera écrire 20 ans plus tard que la Belgique est «le paradis et la chasse gardée des propriétaires fonciers, des capitalistes et des curés». C’est pour rejoindre Karl Marx que Friederich Engels vint s’installer à Bruxelles en 1845. Les deux hommes s’étaient connus à Paris et y avaient passé des soirées arrosées qui avaient scellé leur amitié et leur connivence idéologique. À Bruxelles, les deux hommes continuèrent à travailler de conserve. Quand Marx fut expulsé de Bruxelles en 1848, Engels décida d’émigrer avec lui à Cologne puis à Londres.
Victor Hugo & Alexandre Dumas
C’est aussi des raisons politiques qui menèrent Victor Hugo en Belgique. En décembre 1851, il passait la frontière en catimini sous le nom de Jacques Firmin Lanvin. Le romancier, poète, dramaturge et homme politique fuyait Napoléon III qui venait de réussir un coup d’État. Hugo s’installa six mois sur la Grand-Place de Bruxelles qui l’avait ébloui quinze ans plus tôt. C’est là qu’il écrit “Histoire d’un crime”, le pamphlet “Napoléon le petit” et de nombreux poèmes. Comme l’explique l’historienne Cécile Vanderelen-Diagre dans le “Dictionnaire d’histoire de Bruxelles”, le romancier participa à la colonie d’intellectuels proscrits qui se retrouvaient au Cercle artistique et littéraire. À Bruxelles, Hugo rencontra le polémiste et homme politique français Henri Rochefort, qui lui aussi avait dû fuir Napoléon III. Mais dès l’été 1852, la publication de “Napoléon le petit ” contraignit Hugo à quitter notre pays. Dix ans plus tard, il revint passer la plupart de ses étés à Bruxelles, principalement pour organiser l’impression de ses ouvrages. Alexandre Dumas fuit s’installa également à Bruxelles à partir de 1851. Mais si le père des “Trois Mousquetaires ” aimait faire croire qu’il voulait échapper au règne de Napoléon III, c’est surtout ses créanciers qu’il fuyait. Menacé de prison pour dettes à Paris, l’homme était dépensier. Il avait l’habitude, dit-on, de terminer ses – nombreuses – relations amoureuses en couvrant ses maîtresses de cadeaux. Mais cela ne l’empêcha pas durant les deux années passées à Bruxelles de rencontrer fréquemment les opposants à Napoléon III, parmi lesquels Victor Hugo.
En la 'Maison des Bouchers', al sur de Grand Place, en Bruselas,
Marx y Engels escribieron aquí el Manifiesto Comunista en 1847
Paul Verlaine et Arthur Rimbaud
Condamné par la justice française pour la publication des “Fleurs du mal ” jugée contraire à la morale religieuse, Charles Baudelaire se réfugia à Bruxelles en 1864. Endetté, le poète escomptait également se refaire une santé financière en donnant des conférences. Elles ne séduisirent pas grand monde et cet insuccès lui fit détester Bruxelles. De plus, dans la capitale, Baudelaire connut de graves problèmes et y devint hémiplégique. Mais il eut le temps de rencontrer à plusieurs reprises Victor Hugo et l’artiste Félicien Rops qui illustrera “Les Fleurs du mal”. En 1867, Paul Verlaine, 23 ans, qui avait publié l’année précédente ses “Poèmes saturniens ” se rendit à Bruxelles pour rencontrer Victor Hugo. Mais de ses séjours dans la capitale, l’histoire retint surtout l’épisode tragique de 1873. De passage chez nous lors du tour d’Europe qu’il a organisé avec son amant, Arthur Rimbaud, Verlaine tira sur celui qu’il appelait “l’époux infernal ” et le blessa. Poursuivi par la justice, Verlaine demanda à Hugo d’intercéder en sa faveur et Rimbaud retira sa plainte, mais le poète fut malgré tout condamné à deux ans de prison, peine qu’il purgea à Mons. Après ce drame, Rimbaud, alors âgé de 19 ans, se réfugia à La Roche pour y achever “Une saison en enfer”. Il fera publier ses poèmes à Bruxelles à compte d’auteur mais, comme l’explique l’historienne Cécile Vanderelen-Diagre, par manque d’argent, il n’emporta que quelques exemplaires de son recueil et les offrit à ses amis. Les autres exemplaires de “Une saison en enfer” furent découverts par hasard en 1901 par un bibliophile bruxellois qui les rendit publics en 1914.
Auguste Rodin travailla 7 ans à Bruxelles
C’est comme membre de l’atelier du sculpteur français Carrier-Belleuse qu’Auguste Rodin, âgé de 30 ans, arriva à Bruxelles en 1870 pour participer aux importantes commandes de sculpture décorative reçues par Carrier-Belleuse. Trois ans plus tard, Rodin quittait l’atelier pour s’associer avec le sculpteur belge Antoine-Joseph Van Rasbourgh. À Bruxelles, l’éminent artiste français réalisa de nombreuses sculptures parmi lesquelles les groupes colossaux de l’Asie et de l’Afrique, les cariatides du Commerce, de l’Industrie, des Arts qui ornent la Bourse. Pour la salle du trône du Palais royal, il façonna l’Allégorie des Provinces et pour la façade du Conservatoire de musique, il fit également le buste de Beethoven entouré de petits génies ailés. Il sculpta encore de nombreuses cariatides des immeubles du boulevard Anspach. À Bruxelles, il peignit des toiles de la forêt de Soignes et fit des lithographies pour le journal satirique “Le Petit Comique”. En 1877, après sept années passées à Bruxelles, Auguste Rodin rentrait à Paris pour y connaître la gloire. Mais c’est en Belgique qu’il avait peaufiné son talent. Parmi les personnalités politiques françaises réfugiées en Belgique, une mention spéciale pour le général Georges Boulanger. Il arriva chez nous en 1889 après avoir été accusé de complot contre la sûreté intérieure française et de détournement des deniers publics. L’homme très populaire en France s’enfuit en compagnie de sa maîtresse, la vicomtesse Marguerite de Bonnemains. Condamné en France et accablé par la mort de son amie, le général se suicida sur la tombe de Marguerite au cimetière d’Ixelles, le 30 septembre 1891, faisant la “une ” du “Petit Journal”.
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◆ El que busca, encuentra...

Todo lo sólido se desvanece en el aire; todo lo sagrado es profano, y los hombres, al fin, se ven forzados a considerar serenamente sus condiciones de existencia y sus relaciones recíprocasKarl Marx

Not@s sobre Marx, marxismo, socialismo y la Revolución 2.0

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J.M. González Lara: 150 años de El Capital — Vanguardia
Roberto Giardina: Il Capitale di Marx ha 150 anni — Italia Oggi
Alejandro Cifuentes: El Capital de Marx en el siglo XXI — Voz
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Jorge Vilches: El Capital: el libro de nunca acabar — La Razón
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Juan Losa: La profecía de Marx cumple 150 años — Público
John Saldarriaga: El Capital, 150 años en el estante — El Colombiano
Katia Schaer: Il y a 150 ans, Karl Marx publiait ‘Le Capital’, écrit majeur du 20e siècle — RTS Culture
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Joseph Daher: El marxismo, la primavera árabe y el fundamentalismo islámico — Viento Sur
Francisco Jaime: Marxismo: ¿salvación a través de la revolución? — El Siglo de Torreón
Michel Husson: Marx, Piketty et Aghion sur la productivité — A l’encontre
Guido Fernández Parmo: El día que Marx vio The Matrix — Unión de Trabajadores de Prensa de Buenos Aires
Cest: Karl Marx y sus "Cuadernos de París" toman vida con ilustraciones de Maguma — El Periódico
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Debate entre Andrew Kliman & Fred Moseley — Tiempos Críticos
David McNally & Sue Ferguson: “Social Reproduction Beyond Intersectionality: An Interview” — Marxismo Crítico
Gustavo Hernández Sánchez: “Edward Palmer Thompson es un autor que sí supo dar un giro copernicano a los estudios marxistas” — Rebelión
Alberto Maldonado: Michael Heinrich en Bogotá: El Capital de Marx es el misil más terrible lanzado contra la burguesía — Palabras al Margen
Leonardo Cazes: En memoria de Itsván Mészáros — Rebelión (Publicada en O Globo)
Entrevista con István Mészáros realizada por la revista persa Naghd’ (Kritik), el 02-06-1998: “Para ir Más allá del Capital” — Marxismo Crítico
Rosa Nassif: “El Che no fue solo un hombre de acción sino un gran teórico marxista” Agencia de Informaciones Mercosur AIM
Entrevista a Juan Geymonat: Por un marxismo sin citas a Marx — Hemisferio Izquierdo
Juliana Gonçalves: "El Capital no es una biblia ni un libro de recetas", dice José Paulo Netto [Português ] — Brasil de Fato
Entrevista a Michael Heinrich: El Capital: una obra colosal “para desenmascarar un sistema completo de falsas percepciones” — Viento Sur
Alejandro Katz & Mariano Schuster: Marx ha vuelto: 150 años de El Capital. Entrevista a Horacio Tarcus — La Vanguardia
Salvador López Arnal: Entrevista a Gustavo Hernández Sánchez sobre "La tradición marxista y la encrucijada postmoderna" — Rebelión
Jorge L. Acanda: "Hace falta una lectura de Marx que hunda raíces en las fuentes originarias del pensamiento de Marx" — La Linea de Fuego

— Notas sobre Lenin y la Revolución de Octubre
Guillermo Almeyra: Qué fue la Revolución Rusa — La Jornada
Jorge Figueroa: Dos revoluciones que cambiaron el mundo y el arte — La Gaceta
Gilberto López y Rivas: La revolución socialista de 1917 y la cuestión nacional y colonial — La Jornada
Aldo Agosti: Repensar la Revolución Rusa — Memoria
Toni Negri: Lenin: Dalla teoria alla pratica — Euronomade
Entretien avec Tariq Ali: L’héritage de Vladimir Lénine — Contretemps
Andrea Catone: La Rivoluzione d’Ottobre e il Movimento Socialista Mondiale in una prospettiva storica — Marx XXI
Michael Löwy: De la Revolución de Octubre al Ecocomunismo del Siglo XXI — Herramienta
Serge Halimi: Il secolo di Lenin — Rifondazione Comunista
Víctor Arrogante: La Gran Revolución de octubre — El Plural
Luis Bilbao: El mundo a un siglo de la Revolución de Octubre — Rebelión
Samir Amin: La Revolución de Octubre cien años después — El Viejo Topo
Luis Fernando Valdés-López: Revolución rusa, 100 años después — Portaluz
Ester Kandel: El centenario de la Revolución de octubre — Kaos en la Red
Daniel Gaido: Come fare la rivoluzione senza prendere il potere...a luglio — PalermoGrad
Eugenio del Río: Repensando la experiencia soviética — Ctxt
Pablo Stancanelli: Presentación el Atlas de la Revolución rusa - Pan, paz, tierra... libertad — Le Monde Diplomatique
Gabriel Quirici: La Revolución Rusa desafió a la izquierda, al marxismo y al capitalismo [Audio] — Del Sol

— Notas sobre la película “El joven Karl Marx”, del cineasta haitiano Raoul Peck
Eduardo Mackenzie:"Le jeune Karl Marx ", le film le plus récent du réalisateur Raoul Peck vient de sortir en France — Dreuz
Minou Petrovski: Pourquoi Raoul Peck, cinéaste haïtien, s’intéresse-t-il à la jeunesse de Karl Marx en 2017? — HuffPost
Antônio Lima Jûnior: [Resenha] O jovem Karl Marx – Raoul Peck (2017) — Fundaçâo Dinarco Reis
La película "El joven Karl Marx" llegará a los cines en el 2017 — Amistad Hispano-Soviética
Boris Lefebvre: "Le jeune Karl Marx": de la rencontre avec Engels au Manifeste — Révolution Pernamente

— Notas sobre el maestro István Mészáros, recientemente fallecido
Matteo Bifone: Oltre Il Capitale. Verso una teoria della transizione, a cura di R. Mapelli — Materialismo Storico
Gabriel Vargas Lozano, Hillel Ticktin: István Mészáros: pensar la alienación y la crisis del capitalismo — SinPermiso
Carmen Bohórquez: István Mészáros, ahora y siempre — Red 58
István Mészáros: Reflexiones sobre la Nueva Internacional — Rebelión
Ricardo Antunes: Sobre "Más allá del capital", de István Mészáros — Herramienta
Francisco Farina: Hasta la Victoria: István Mészáros — Marcha
István Mészáros in memoriam : Capitalism and Ecological Destruction — Climate & Capitalism.us