10/11/15

Le marxisme a besoin d’une philosophie du langage

Karl Marx ✆ Maugre 
Jean-Jacques Lecercle   |   Une philosophie marxiste du langage est possible et nécessaire. Dans ce texte, s’exprime de façon concise les traits principaux d’une telle philosophie. Son acte fondateur, pensé avec Gramsci, consiste à rompre avec une vision intemporelle, héritée de Saussure, pour laquelle le langage n’est qu’un système clos. Le langage est inséparable de phénomènes extra-langagiers, des rituels et des pratiques inscrites dans des appareils idéologiques d’État. Tirer profit de cette complexité du langage, de son caractère historique, c’est concevoir toute lutte de classe comme lutte dans l’élément du langage, comme processus d’interpellation et de contre-interpellation. C’est concevoir le langage comme praxis. On peut formuler cette question d’une façon plus générale : y a-t-il encore besoin, à une époque où la science du langage, la linguistique, existe et s’est solidement établie, d’une philosophie du langage ? Le langage ne se trouve-t-il pas depuis Saussure dans la même situation que les phénomènes dont rend compte la chimie, laquelle n’a plus besoin d’une philosophie spécifique, mais seulement d’une épistémologie ou d’une méthodologie ? Il est vrai que la chose n’est pas si claire si l’on passe de la chimie à la physique (laquelle a encore besoin d’une cosmologie, sinon d’une gnose) ou à la biologie : on se souvient des analyses d’Althusser, qui a montré chez Jacques Monod l’existence d’une philosophie spontanée de scientifique, qui n’épargne aucun scientifique et aucune science.

Trabajo enajenado: graduaciones de la enajenación — Marx y su relación con la realidad

Karl Marx ✆ A.d. 
Francisco Umpiérrez Sánchez   |   Empecemos transcribiendo las palabras de Marx contenidas en la sección el trabajo enajenado de su obra Manuscritos de Economía y Filosofía: “Como quiera que el trabajo enajenado (1) convierte a la naturaleza en algo ajeno al hombre, (2) lo hace ajeno de sí mismo, de su propia función activa, de su actividad vital, también hace del genero algo ajeno al hombre; hace que para él la vida genérica se convierta en medio de la vida individual. En primer lugar hace extrañas entre sí la vida genérica y la vida individual, en segundo término convierte a la primera en abstracto, en fin de la última, igualmente en su forma extrañada y abstracta”

Aclaro en primer término el concepto de naturaleza. Hay personas que por naturaleza entienden el campo, los árboles, los ríos, las montañas, etc. Pero la ciudad, sus edificios, las carreteras, las fábricas con sus instalaciones y maquinarias, también son naturaleza; naturaleza transformada por la mano del hombre, pero naturaleza a fin de cuentas.