- Conférence prononcée le 14 octobre 2008, au Teatro Teresa Carreño, Sala José Félix Ribas de Caracas
Foto: Georges Labica |
Georges Labica | Cher(e)s
ami(e)s et camarades: A mon tour de remercier nos hôtes vénézuéliens de leur
invitation et de leur accueil, comme toujours magnifiques. Avant tout, je vous
prierais de m’excuser et de pardonner mon si mauvais espagnol. Mais j’ai pensé
qu’il serait préférable pour vous d’écouter un espagnol fort médiocre plutôt
qu’un français à peu près correct. Je confesserai qu’en prenant connaissance du
thème qui m’avait été proposé pour la conférence de cette soirée, j’ai éprouvé
deux surprises totalement opposées entre elles.
La première me donnait à penser que la question de la
transition au socialisme était désormais une affaire réglée pour l’Europe comme
pour les Etats-Unis, puisque, de toutes parts, on proclame que la fin des
politiques néo-libérales et du règne du marché, donc peut-être du capitalisme
est arrivée. « Retour de l’Etat », condamnation de la spéculation et
de la « bulle financière », nationalisations et
« moralisation », tels sont les slogans affichés aujourd’hui par les
banquiers en faillite et les politiques qui les ont couverts. Un journaliste ne
craignait pas de dire que Bush avait coiffé la casquette de Lénine et, dans son
discours d’hier, votre Président lui donnait comiquement du
« camarada ». Mais, trêve de plaisanterie.