24/11/16

Dialéctica y marxismo: Engels y el Anti-Dühring

Friedrich Engels ✆ Leonardo Cazes 
Juan Dal Maso

Aunque siempre se mantuvo en un segundo plano con respecto a Marx, la labor teórica, organizativa y publicística de Engels tuvo una importancia primordial tanto para el desarrollo del materialismo histórico como del movimiento obrero moderno. Durante las tres últimas décadas del Siglo XIX dedicó parte de su trabajo teórico a polemizar con los adversarios de la concepción materialista de la historia así como a sistematizar algunas de las ideas relativas a sus fundamentos, en la tentativa de unir la teoría revolucionaria con el movimiento de la clase trabajadora.

A él se deben textos como el Anti-Dühring (1878), Ludwig Feuerbach y el fin de la filosofía clásica alemana (1888) o los borradores de Dialéctica de la Naturaleza, obra publicada póstumamente y no en vida de Engels. En estas líneas nos referiremos especialmente al primer texto. El Anti-Dühring, que pasó a la historia como una especie de Manual de marxismo, es en realidad una obra polémica. Su objetivo era demostrar la inconsistencia de las “doctrinas” de Eugen Dühring (1833-1921), quien rivalizaba con el marxismo y proponía un “socialismo” contrario a la lucha de clases y basado en una teoría ecléctica que combinaba el materialismo mecanicista, el idealismo y el positivismo. Buscando combatir esta corriente que había logrado cierta influencia al interior del propio Partido Obrero Socialdemócrata alemán (fundado en 1875), Engels realizaría una serie de contribuciones sobre la dialéctica.

Marx, le marxisme et les historiens de la Révolution française au XXe siècle

L’auteur adopte une démarche résolument diachronique. Partant des analyses de Marx lui-même sur la Révolution française, il montre combien les écrits de Marx, souvent associé à Engels sur la question, sont toujours précisément contextualisés et liés à la recherche de compréhension du moment présent. C’est l’Histoire socialiste de Jean Jaurès qui, la première, donne une lecture globale des événements révolutionnaires qui prend appui sur la grille d’interprétation proposée par Marx. Une forme de banalisation de cette lecture se fait ensuite à travers le développement de l’histoire économique et sociale par des historiens qui, sans lire beaucoup Marx, gardent de sa pensée l’idée de l’importance déterminante des réalités économiques. Dans le contexte de la Guerre froide, cette interprétation « sociale » de la Révolution est vigoureusement attaquée et condamnée comme expression d’un marxisme réducteur. La remise en cause débouche sur des lectures qui privilégient le politique, mais s’ouvrent à nouveau depuis quelques années à des recherches qui posent la question des appartenances sociales.

Julien Louvrier
La huelga ✆ Robert Koehler 
Penser la relation entre le marxisme et l’historiographie de la Révolution française implique de rappeler une évidence et un paradoxe. L’historien de la Révolution française, qu’il soit marxiste ou non, ne peut se passer de Marx. Pour décrire les luttes sociales caractéristiques de la société d’Ancien Régime, comparer l’économie française à la fin du xviiie avec celle des autres puissances européennes, formuler des hypothèses à propos des origines de la Révolution, il est difficile de se soustraire au vocabulaire et aux analyses développés par le philosophe tout au long de son œuvre. Pourtant, même s’il eut le projet d’écrire une histoire de la Convention, Marx n’a élaboré au cours de sa vie aucun ouvrage présentant une vision synthétique et définitive de l’histoire de la Révolution française. De plus, jamais les appréciations de Marx ou d’Engels sur la Révolution n’ont été strictement cohérentes, convergentes, ou n’ont prétendu recouvrir toutes les problématiques posées par l’irruption révolutionnaire en France à la fin du xviiie siècle.