- Dans cet article, l'économiste Jean-Marie Harribey répond aux remarques critiques formulées par Antoine Artous [3] à propos de son livre : La richesse, la valeur et l’inestimable. Fondements d’une critique socio-écologique de l’économie capitaliste.
Mon livre La richesse, la valeur et
l’inestimable. Fondements d’une critique socio-écologique de l’économie
capitaliste (Paris, Les Liens qui libèrent, 2013) commence à faire
l’objet de discussions et j’en suis heureux, même quand elles sont critiques1.
L’enjeu est de pouvoir s’attaquer à l’épistémologie néoclassique qui, loin
d’être menacée par la crise du capitalisme actuel, semble en sortir encore
renforcée pour tenter de justifier la marchandisation des derniers espaces qui
ne sont pas sous la coupe du capital, à l’instar de la nature et de tous les
biens communs.
Antoine Artous, dont les travaux sont une référence
dans le domaine de l’exégèse marxiste, revient longuement sur mon livre pour en
discuter l’un des points clés. Je commence par le remercier chaleureusement
pour la minutie avec laquelle il s’est livré à cet exercice, et je lui dis que
ce qui suit vise à approfondir la discussion dans la mesure où il me force à
mieux préciser les choses et à en améliorer les formulations, voire à les
corriger. A. Artous publie sur le site de la revue Contretemps un
article intitulé « Jean-Marie
Harribey, la "sphère non marchande" et la théorie de la valeur de
Marx » [3]. Dans cet article détaillé, le lecteur verra
facilement qu’A. Artous et